Emergence
Photo réalisée le 12 juin 2010
Nous vivons ce que beaucoup d'entre nous aiment appeler "une période de décroissance". Ce que nous entendons par décroissance, ce n'est pas le fait régresser, mais bien de ne plus croître. Jusqu'à aujourd'hui, il fallait, pour la santé d'une entreprise, d'une relation humaine, etc, il fallait toujours plus, il fallait toujours faire grandir ce que nous possédions. Une entreprise qui ne faisait pas de croissance était une entreprise au bord de la faillite. Aujourd'hui, le concept de décroissance commence à faire son chemin, même si dans beaucoup de domaines cela reste encore inapplicable.
Mais je pense que ce concept peut aussi s'appliquer à notre vie quotidienne: en freinant la consommation irréfléchie de biens, en réparant plutôt qu'en remplaçant. Ces petits actes "minimalistes", qui tendent à faire moins, seraient le premier pas vers une vraie décroissance qui s'appliquerait dans chaque ménage, dans chaque magasin, et à plus grande échelle, un jour peut-être. Au niveau relationnel, il y aurait aussi quelque chose de faisable, dont beaucoup d'entre nous ont déjà conscience: une chose toute simple serait par exemple de trier parmi les milliers d'amis de réseaux lesquels sont de vrais amis avec qui l'on pourrait discuter un après-midi en marchant, en jouant aux cartes ou encore en ne faisant rien. Et soigner ces relations en laissant de côté les autres relations qui ne nous apportent rien ou auxquelles on ne peut rien amener. Minimaliser le nombre de relations pour maximiser leur qualité.
Toujours dans cet esprit minimaliste de décroissance, je vais m'arrêter ici aujourd'hui, en vous laissant cette petite phrase de René Dubos comme conclusion:
"L'un des pires démons de la civilisation technologique est la soif de croissance."
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