
L'humain, un FIFF à lui tout seul
Photo faite le 24 septembre 2008
Les Hommes ont bâti les villes pour se rassembler, pour mieux collaborer, pour créer les échanges... A présent, la plupart des personnes citadines que je rencontre affirment préférer l'anonymat d'une grande ville à la réputation vite faite des petits villages. Par contre, en "parallèle", on devient carrément adepte à la connaissance non moins vite faite de la vie de chacun grâce à de nouvelles plateformes sociales virtuelles.
On vit un monde où l'incohérence et la peur règnent en maîtresses des esprits peu indépendants. On aborde là un sujet très important: l'indépendance. C'est la plus grande et la plus bénéfique des qualités humaines. Mais bien souvent, comme tant d'autres, ce mot possède pour certains une connotation négative. Indépendance ne veut pas dire individualisme! Prendre une indépendance par rapport à quelqu'un ou quelque chose, c'est prendre un certain recul par rapport à cela et ainsi profiter de sa propre autonomie. Etre autonome. C'est ce qu'on nous enseigne depuis l'école primaire: "Apprenez à être autonomes! Il n'y a que de cette manière que vous saurez travailler efficacement plus tard!". Probablement. Mais être autonome, alors, qu'est-ce que cela signifie?
Etre autonome, c'est prendre la liberté d'agir selon son propre jugement. Il suffirait donc d'avoir suffisamment confiance en soi et en son esprit d'analyse pour s'affranchir des pensées collectives, des lois, formelles ou tacites. La liberté d'agir, en écoute de sa seule conscience, de son seul esprit, de son seul coeur aussi. Car oui, s'il est relativement aisé de penser de manière libre, il est plus difficile de réagir, en quelque sorte d'extérioriser une émotion tout aussi librement, mais c'est possible. La peur empêche cette liberté. La peur du jugement, la peur du rejet, ou simplement la peur de franchir le pas. La peur, lorsqu'elle est vécue de cette manière, nous bloque, nous empêche d'avancer. Cette peur-là n'amène rien de constructif. C'est cette peur qui paralyse l'amoureux qui n'ose pas le dire, le chômeur qui n'ose pas téléphoner, celle qui nous fait redouter même la personne avec qui on se sent le mieux... Cette redoute vient surtout du doute, le doute de soi, le doute de la pensée de l'autre, de ses sentiments. En s'affranchissant de ce doute, inutile, on s'affranchit alors de la peur, de la dépendance, et ainsi arrive-t-on peut-être à une liberté de pensée et d'action...
Alors, revenons un peu à l'opposition de l'anonymat des villes et de la notoriété des villages... Cette opposition ne vous semble-t-elle pas un peu stéréotypée, tout compte fait? L'anonymat ou la notoriété ne sont-ils pas après tout de simples choix de vie, choix qui devraient être des plus indépendants?! L'indépendance, l'autonomie, la liberté, ne réside pas dans le fait d'entrer ou non dans une boulangerie, mais bien dans le fait d'y acheter quelque chose ou non; dans le fait de publier sa vie sur internet où n'importe qui pourra lire cette autobiographie en direct, ou non; dans le fait de lire ce texte ou non...